L’arrivée massive des « boat people » en 1979 a provoqué d’énormes besoins dans la communauté, particulièrement en matière d’interprétation. Ce service a été considéré comme un besoin temporaire pour différents organismes communautaires et institutions. Les réfugiés arrivaient en très grand nombre, principalement du Vietnam, du Cambodge et du Laos. C’est ainsi que le Service à la famille chinoise, la Communauté catholique vietnamienne, la Communauté khmère et la Communauté Laotienne du Canada ont mis sur pied, en 1980, le SIARI connu sous le nom de Service des Interprètes Auprès des Réfugiés Indochinois. Ce n’est qu’en mai 1981 que les lettres patentes ont été déposées.

Un conseil d’administration a été nommé. Les organismes fondateurs se sont retirés, laissant l’organisme embryonnaire se débrouiller tant bien que mal avec ses débuts difficiles, sa mission pas assez claire et un roulement de personnel alarmant. Le fédéral a voulu mettre un terme à l’existence de cet organisme prétextant que le besoin initial n’existait plus.

Les problèmes d’intégration des survivants de cette guerre ont vite apparu. Outre le travail d’interprétation au quotidien, l’équipe du SIARI a développé un modèle d’intervention en milieu scolaire, rapprochant les parents indochinois de l’école québécoise, notamment avec les écoles de la Commission scolaire Sainte-Croix, devenue plus tard la Commission scolaire Marguerite Bourgeoys et dans le milieu de la santé et des services sociaux.

En 1991, l’organisme modifie sa dénomination sociale pour Service d’Interprètes et d’Aide aux Réfugiés Indochinois pour mieux traduire l’expansion de l’organisme.

Membres fondateurs

KWOK CHAN
FRANCIS LUONG
KIM NGUYEN
YUN BUN KORN
PAKDIMOUNIVONG SOUKINGKHAM

En 1996, d’autres services s’ajoutent à l’interprétation pour aider les nouveaux arrivants à mieux s’intégrer à la société québécoise et canadienne: cours de français, jumelage, agent de liaison dans les écoles, etc… Or, la dénomination sociale ne reflétait plus les réalités quotidiennes de l’organisme. C’est alors que l’acronyme SIARI signifiait Service d’Interprète d’Aide et de Référence aux Indochinois.

Au fil des ans, SIARI est envahi par d’autres réfugiés venant du Pakistan, de l’Europe de l’Est, de l’ancienne Union soviétique. Pendant quelques années, la clientèle reste stable et se compose majoritairement des asiatiques du sud-est, notamment les Sri Lankais et les Bangladeshi. SIARI ne desservait plus uniquement les indochinois. Sa dénomination sociale a encore une fois été modifiée. Cette fois-ci, SIARI répond aux besoins de tous les immigrants, peu importe leur provenance. Le SIARI devient Service d’Interprète d’Aide et de Référence aux Immigrants. Ce fut en 2001.

 

Au fil des ans, la population desservie au SIARI s’est largement diversifiée. Nos membres proviennent d’une soixantaine de pays. Nous leur répondons dans 23 langues différentes.